jules (+) gonna take some time to do the things we never had.

★ scars and souvenirs.
      Un grand sourire s'était dessiné sur ses fines lèvres. Couché dans son lit, il contemplait le plafond de son nouvel appartement. Cinquante mètres carrés où il serait seul, cette location était la sienne (bien que père et mère payaient) mais il était chef d'une habitation. Plus de remarques, plus de critiques, plus de 'Jules, tu devrais sortir au lieu de jouer à la Playstation', ou 'Jules, tu ne fous jamais rien'. Libre. Il se répétait ce mot en boucle dans sa tête, avec ce sourire qui demeurait constant. Il ne serait pas vraiment seul, ayant aussi eu en cadeau de crémaillère un petit chien qu'il venait d'appeler Sparky.  Au moins, il pourrait être indépendant. Plus de parents, plus de frères et soeur qui lui cassaient les pieds, plus rien. Se relevant du lit, il alla jusqu'à la télévision, continuant à déballer quelques cartons pour déposer ses affaires personnelles et commencer à effectuer les branchements de ses consoles de jeux vidéos. Là aussi, il pourrait inviter des amis, qui il voulait, même les plus pauvres, pour faire des parties de jeu, ou même des soirées. Il commençait déjà se faire un tas de films, à comment il imaginait sa vie ici, comment il gérerait toutes ses affaires sans qu'on lui ordonne quoique ce soit. Là, il se sentait grand, beau et fort, le Jules. Et puis arriva la première fois où il cuisina et où il faillit mettre le feu à l'appartement, ou encore à la lessive où il renversa l'eau dans toute la salle de bain. Okay, s'était-il dit, ce ne serait pas aussi facile. Désespéré, il avait finalement appelé sa mère pour lui demander des conseils, ou comment faire telle tâche ou une autre, et après une multitudes de critiques, elle était finalement venue l'aider. Après rectification du tir, là, il pouvait se déclarer indépendant, assez pour éviter de provoquer des incidents inutiles ou pour se débrouiller, sans se gêner d'appeler ses parents de temps à autre. Parce que même s'il se considérait comme un jeune adulte en soif d'une vie de grand, il conservait toujours cet esprit d'enfant qui n'hésiterait pas à se faufiler derrière les jupons de sa mère s'il avait peur.