she was chaos and beauty intertwined. a tornado of roses from divine. (sky)

★ dream a little dream of me.
  t'as toujours la manie de te ronger les ongles. t'as beau avoir vingt-neuf ans et une manucure parfaite, t'as toujours ce genre de manie. c'est presque vital pour toi. quand t'es stressée, faut que tu le fasses. tu t'en rends même plus compte à la fin. (+) quand tu te sens mal le soir, quand tu te retrouves toute seule, t'as toujours l'habitude d'aller chercher un de ses pulls dans ton carton. celui en bas de ton armoire. tu peux t'en empêcher non plus. tu t'endors alors bercée par son odeur. tu fabules peut-être encore. elle est peut-être partie depuis le temps. deux ans. mais t'as cette impression. et ça te fait du bien pendant deux heures. c'est déjà ça. (+) t'as besoin de ton verre de vin quotidien. voire de la bouteille. tu rentres épuisée et ton bras s'allonge presque tout seule avec la bouteille. ça te fait oublier un peu aussi. c'est bien. (+) t'as coupé presque tous les plombs avec ta famille. comme ça. tu sais pas pourquoi. sans doute parce qu'ils te rappellent un passé bien trop douloureux. tu supportes pas leurs regards de pitiés. de gêne aussi. (+) tu détestes les ragots de voisinage. ça t'a blessée quand t'es revenue de suisse. parce que les gens, ils pensent tout savoir. ils pensent que t'as juste laissé quelqu'un mourir devant toi. pour rien. s'ils savaient. mais ils ne savent rien. mais ils se permettent de juger. et ça t'exaspère. vraiment. et ça t'as réellement blessée. maintenant t'essayes de passer outre. mais c'est dur. trop sans doute. (+) ton vœu le plus cher serait de le revoir. ou mieux encore d'avoir ta vie d'avant. parce qu'elle était parfaite ta vie. tu l'adorais. mais tout a été détruit. explosée. c'est tout. (+) t'as pas eu de relations depuis. tu t'es totalement fermée à l'amour. parce que ça fait trop mal. parce que tu crois que ça n'en vaut plus la peine. t'as abandonné en fait. t'es presque une lâche. t'en as marre de te battre. t'es fatiguée. t'aimerais bien que ça s'arrête un jour. cette spirale infernale. (+) tu ne pleures plus. c'est déjà ça. t'as dépassé le stade. ou alors t'es devenue une vraie princesse de glace. c'est sans doute ça. t'es aussi froide que la glace et autant belle qu'une rose. on se brûle à voler trop près de toi. parce que t'es un volcan aussi. avec un coeur de pierre. (+) c'est souvent que tu te promènes la nuit dans ton appartement. les insomnies. t'en souffres beaucoup de ça. c'est une vraie plaie. mais tu fais avec. t'as pas le choix. alors tu subies. généralement tu te promènes en fantôme dans ton grand appartement. d'autres fois t'enfile ton manteau et tu pars dans les rues. la nuit te fait du bien. le froid t'anesthésie un peu. c'est toujours ça de pris. (+) ton boulot, c'est devenu ta vie. en fait. ta vie se résume à ton boulot. tu n'as plus que ça; tu ne te rattrapes qu'à ça. t'es impitoyable d'ailleurs. faut bien dans un monde d'hommes. tu sais montrer les griffes. après tout c'est la seule chose qui te reste. alors tu t'accroches. encore et encore. c'est presque pathétique. tu es pathétique.

★ scars and souvenirs.

Beauty is not long hair, skinny legs, tanned skin or perfect teeth. Believe me. Beauty is the face of who cried and now smiles, beauty is the scar on your knee since you fell when you were a kid, beauty is the circles when love doesn’t let you sleep, beauty is the expression on the face when the alarm rings in the morning, it’s the melted makeup when you have a shower, it’s the laughter when you make a joke you’re the only one who can understand, beauty is meeting his gaze and stopping understanding, beauty is your gaze when you see him, it’s when you cry for all you paranoias, beauty is the lines marked by time. Beauty is what we feel in the inside which also shows outside us. Beauty is the marks the life leaves on us, all the kicks and the caresses the memories leave us. Beauty is letting yourself live.

times of our lives ~ tes yeux cherchent. tu tremblerais presque. t'es toute excitée. t'as peur aussi. parce que si t'avais raté tu sais pas tellement ce que tu dirais à ta famille. ils comptent sur toi. c'est presque trop pour tes petites épaules. mais tu tiens bon. tu parcours la liste à la recherche de ton nom. c'est presque interminable. tu entends ton coeur cogner dans tes oreilles. les examens, t'as toujours détesté ça. mais t'as toujours été bonne élève. bien plus que ta soeur. t'as fais de grandes études. enfin un grand diplôme comme diraient tes parents. pas tellement d'après toi. mais ça leur fait plaisir. alors tu ne les contredis pas tellement. tes mains tremblent presque sur le papier. pis, c'est là que tu le vois. ton nom. ton coeur explose. t'as réussi. t'as ton diplôme. t'arrives pas à y croire. tu relis la ligne plusieurs fois. pour être sûre. parce que t'as l'impression de rêver. tu te recules finalement pour laisser la place aux autres. tu vois sur leurs visage qu'ils sont autant effrayés que toi. toi, tu sais plus comment tu te sens. ta famille t'attend à quelques pas. ils n'ont pas osé te déranger dans ce moment important de vie. mais ils sont là. ils ont toujours été là. ta soeur est la plus rapide. elle court vers toi et saute dans tes bras. « sooo you got it ? tell me you got it ! » t'attends un moment. pis tu souris à ta soeur. t'es heureuse. oh ça oui. « i got it. » cette dernière hurle de joie. littéralement. tes parents eux, ils sont fiers. tu le vois dans leurs yeux. t'es diplômée. leur fille a réussi. c'est tout ce qui compte à vrai dire. c'est ta journée aujourd'hui. tu penses pas tellement à la suite. tu sautes juste sur place avec ta soeur. t'as envie d'hurler de joie toi aussi. ce diplôme, t'as galéré à l'avoir. tu l'as voulu de toutes tes forces. alors maintenant que tu l'as, t'exploses littéralement.

same old love ~ tu ris. et t'évites la tomate. presque de justesse. pourtant, t'es pas plus douée que ça. après tout, ton tee shirt blanc immaculée en a vu de toutes les couleurs. mais tu t'en fiches. tu ris, t'es heureuse, et ça te fait du bien. t'es en vacances après tout. ton boulot est loin dans ta tête. tu te consacres simplement à vous. lui et toi. l'italie est un pays parfait pour ça. loin de tout. loin de stratford et des responsabilités. vous pouvez être irresponsables pour une fois. alors t'en profites un maximum. tu renvoies une autre tomate dans sa direction. il se la prend en pleine torse, tachant son haut. cette tradition de fête de la tomate italienne était décidément une riche idée. « bull's eye. » tu lances comme ça. il te sourit malicieusement. « oh really ? you really believe it ? » tu n'aimais pas cet air de malice. rien de bon ne se présageait. oh ça non. alors tu te mets à courir. et t'as bien raison. parce qu'il n'hésite pas à t'envoyer plusieurs tomates. vous vous courrez après comme des enfants. vous êtes redevenus des gamins. vos vingt-cinq ans sont bien loin. comme vos responsabilités. vous êtes libres. libres de tout. il finit par te rattraper et t'attrape par la taille. tu ne peux plus t'échapper. t'es coincée. mais tu t'en fiches. il enserre ta taille. son sourire est beau. amoureux. tendre. tu l'aimes tellement. c'est presque trop beau pour être vrai. mais tu le sens dans tes bras. là. « you're all red. » dit-il simplement. oui. tu devais être rouge de tomates. il faut dire qu'ils y allaient pas mal les italiens. c'était pire que n'importe quelle bataille de boules de neige à laquelle t'avais participé. mais tu t'en fiches. t'es bien dans ses bras. et c'est tout ce qui compte. alors tu te hisses un peu sur la pointe des pieds. t'as toujours été minuscule. et tu l'embrasses tendrement. vous êtes là au milieu des tomates et des gens. vous êtes dans votre bulle. vous êtes heureux tout simplement.

cold water ~ tu sais pas tellement quoi dire. t'es perdue. t'as peur aussi. tu le fixes attendant presque la suite avec impatience. t'aimes pas le ton qu'il a pris. il était trop dur. son regard s'était éteint. une mauvaise nouvelle avait-il dit. n'était-ce pas plutôt un drame ? une tragédie selon elle ? alors elle attendit, pendue à ses lèvres. serrant dans sa main la sienne. pour se donner du courage pour l'écouter. « so.. hm.. i'm sick. » tu fronces un peu les sourcils. tu comprends pas tellement. « i have a cancer. » et là c'est le drame. tes oreilles bourdonnent. t'as l'impression de glisser dans un univers parrallèle. un gouffre abyssale. t'as peur. ça se lit dans tes yeux. t'as l'impression que ce n'est pas réel. que le ciel te tombe sur la tête aussi. « wh-what.. ? » t'essayes de tout remettre en place dans ta tête. c'est dur. trop sans doute. tu serres sa main dans la sienne comme jamais. « it's... it's gonna be okay. we're gonna fight together. we're gonna make it together. » tu bafouilles. parce que t'as pas l'intention de l'abandonner. le travail, ta vie. tu pourrais tout envoyer en l'air pour lui. il est ce qui le plus important. alors t'as l'impression qu'on t'assomme un bon coup. juste là sur ta tête. « skylar... sky... there's nothing more to do. i have three months. it's over. » tu peux pas tellement le croire. t'as l'impression qu'il abandonne déjà. toi t'as pas envie. t'as envie qu'il se batte. que vous vous battiez tous les deux contre cette putain de maladie. t'as envie qu'il vive. t'as envie de te marier avec lui. t'as envie d'avoir des enfants avec lui. t'as envie de faire toute ta vie avec lui. « no. there is necessarily something to do. we can't just... wait. » tu parles vite. l'émotion. ton coeur qui est prêt à exploser. les larmes qui te montent aux yeux. ta voix qui tremble. tes mains qui deviennent moites. tu veux pas le croire. oh ça non. « sky, please, listen to me. » tu secoues doucement la tête. tu ne veux pas l'entendre. parce qu'il va se battre. oh ça oui. tu ne peux pas le perdre. c'est injuste. tu l'aimes tellement. parce que si tu venais à le perdre, tu te perdrais aussi.

unsteady ~ tu lui serres la main doucement. t'essayes de pas pleurer. parce qu'il aimerait pas ça. parce qu'il faut que tout soit parfait. tu verras pour ton coeur après. t'arrêtes de respirer. c'est dur. trop dur. t'avais accepté pourtant. pour lui. de toute façon, il l'aurait fait quand même. alors tu préférais quand même le soutenir. parce que t'as toujours respecté ses choix aussi fous soient-ils. alors même si cela t'arrache le coeur, même si tu n'avais qu'une envie c'était de vomir, tu restes quand même. tu le couves d'un doux regard. d'un regard qui se voulait rassurant. parce que tu vois que dans ses yeux, il a peur aussi. vous êtes tous les deux pétrifiés. mais il est toujours autant déterminé. tu le vois aussi ça. tu l'admets même si t'aurais aimé le contraire. tu ne le retiens pas. tu sais que c'est plus la peine. s'il est ici, c'est qu'il ne reculera pas. tu comptes presque les secondes. ça te déchire le coeur. il bat vite ce dernier dans ta poitrine. t'as l'impression qu'il va presque sortir de ta cage thoracique. ça te fait presque mal. t'aurais tellement aimé que cela se passe autrement entre vous. vraiment. mais tu le dis pas. pour lui. tu penses pas non plus à ce qu'il se passera après. non. tu penses pas aux gens, aux autres. tu t'en fiches des autres. il n'y a que lui qui compte. pourtant, aujourd'hui, c'est la fin. tu ne peux pas l'éviter. t'as tenté de le faire. mais t'as échoué. il veut mourir dans la dignité. c'est ce qu'il t'avait dit. il ne voulait pas finir à moitié croulant. il voulait que tu gardes cette belle image de lui. il ne voulait pas briser ta vie d'un mauvais souvenir à le voir aussi diminué. c'est ce qu'il t'avait dit. mais tu sais pas si c'est pas pire ça. parce que ça va te hanter ces couloirs d’hôpital. elle va te hanter la suisse. ça te fait peur. tu veux pas qu'il parte. oh ça non. mais il est résigné. t'arriveras pas à le faire changer d'avis. et tu le sais. et ça te tue littéralement. et finalement, il détourne à jamais son regard du tien. ça y est tu le perds.

dangerous woman ~ il est tard. t'as pas vraiment le temps. tes talons claquent au sol derrière toi. t'as le téléphone collé à l'oreille. encore un dossier à traiter. comme à chaque minute qui passent. l'autre ne comprend rien. comme toujours. tu lui dis tes directives. t'espères ne pas devoir tout faire toi-même. même si t'en serais capable. parce qu'on est jamais mieux servi que par soi-même non ? alors, quand enfin tu peux raccrocher ton téléphone, tu soupires. tu ne ranges d'ailleurs pas l'engin dans ton sac. ça sert à rien. tu sais très bien qu'il va sonner dans deux secondes. c'est ton quotidien. t'es pendue à ton travail. tu donnes à peine un regard à ton voisin. non. tu rentres directement dans ton appartement. t'es totalement exténuée. t'as bossé jusque tard pour ce dossier. et encore, il n'était pas terminé. une vraie plaie. ton travail quoi. t'envoies vite valser tes chaussures à travers le couloir. ça fait du bien de se retrouver à plat. tu te diriges directement vers ton répondeur. tu sais que t'as toujours des messages. mais tu t'attends pas vraiment à ce message. « hey, sky. it's me. rose. » c'est la voix de ta soeur. ça fait longtemps que tu l'as pas entendue. quelques années en réalité. pourtant tu lui as téléphoné il y a seulement quelques mois. mais c'était pas réellement une conversation. tu t'intéressais plus aux papiers devant toi qu'à la voix de ta soeur. c'était bien dommage. votre relation d'antan était terminée. tu t'étais éloignée. le message était joyeux. apparemment, elle venait d'avoir une petite fille. toi, ça te fait sourire. elle devait être mignonne oui. elle voudrait te voir. vraiment. toi t'as plus le temps pour la famille. tu t'es enfermée dans ton travail. tu t'es fermée à toutes possibilités. parce que tu trouves ça plus simple. ça te préserve. t'essayes d'être heureuse avec ton travail. c'est déjà pas mal non ? t'as pas tellement envie de les revoir. ça te rappellera ton passé. ça fait mal. mais ils te manquent tous. c'est indéniable. tu peux pas le nier. mais c'st plus fort que toi. tu peux pas. tu préfères oublier en bossant. t'es la parfaite femme moderne après tout. la femme d'affaires redoutable qui laisse sa vie privée au tapis. mais toi c'est pas par choix. c'est par protection. par nécessité. nuance.