(yaël) man in the mirror

★ dream a little dream of me.
  Très impliqué dans les causes humanitaires et animales depuis qu'il en a les moyens, Yaël est également végétarien depuis sa naissance et n'a jamais envisagé de changer cela même si ses parents lui ont évidemment laissé le choix. Il tente depuis toujours de ne pas entrer dans le cercle de la société de consommation et ses excès. ★ Animé d'une intarissable soif de connaissance, il se passionne pour des conférences de toutes sortes. Aussi, il adore apprendre des langues étrangères mais il comprend forcément mieux qu'il ne parle -mis à part le français qu'il maîtrise tout aussi bien que l'anglais. Sa passion prédominante n'est autre que la musique: il a commencé par le piano, très tôt, avant de s'intéresser au violon à l'âge de six ans, puis au hautbois trois ans plus tard. Il joue de la guitare depuis ses douze ans, et a commencé la batterie à seize. Son grand-père lui a appris l'harmonica, et Yaël ne se sépare jamais de celui qu'il lui a offert. ★ Il n'a plus vu Stratford depuis des années, par manque de temps, mais y reste très attaché. Il a l'intention de se réinstaller ici, bien qu'il n'en ait pas encore parlé à son agent sachant que celle-ci n'appréciera pas l'idée. ★ Il parle peu de sa vie privée, préférant évoquer la musique et ce qu'il aime plutôt que ce qu'il a pu vivre. Il est, bien malgré lui, devenu le genre de mystère que la presse à scandale rêve de percer à jour. Les rumeurs s'accumulent, et il a pris la décision d'en dévoiler un tout petit peu plus concernant sa vie antérieure à son succès lors de ses prochaines interviews. Le retour aux sources devrait aider, Stratford-upon-Avon fut toute sa vie durant vingt-neuf ans. ★ Il adore le vélo et préfère ce moyen de transport à tout autre, bien qu'il possède une voiture dont il est assez fan. On le verra bien plus souvent pédaler que conduire. ★ Règle de base: Yaël va toujours bien, inutile de lui poser la question. Sa réponse sonne comme un message enregistré, always. Peu lui importe que ce soit le cas ou non, ou même que quiconque y croit, il répondra inlassablement la même chose.

★ scars and souvenirs.
  « HUNTER WOLSTENHOLME », annonce-t-on au micro, et ton grand-père se lève sous les applaudissements et autres sifflements d'encouragement. C'est plutôt impressionnant, tu n'avais jamais réalisé la renommée du vieil homme dans cette ville. Evidemment, ce n'est qu'à Stratford-upon-Avon, il n'est connu nulle part ailleurs depuis la dissolution de son groupe de blues, mais ça a quelque chose d'assez impressionnant. Et inspirant, aussi. C'est en voyant l'homme dont tu portes le prénom monter sur scène et jouer de son harmonica que tu as une sortes de déclic musical. Douze ans, tu sais ce que tu veux faire. Tu commences donc à prendre des cours de guitare, délaissant un peu le classique bien que t'intéressant toujours à ton violon, ton piano et ton hautbois. Tu enchaînes ensuite avec la batterie, et tu ne lâches plus jamais ton rêve de devenir rockeur. Tu en fais presque une obsession: la musique est toute ta vie. Evidemment, ça a toujours été le cas, tu baignes dedans depuis ta naissance, en tout cas du côté de ta mère où ils savent quasiment tous jouer d'au moins un instrument, mais tu avais jusque là des hésitations quant au chemin à suivre. Ton père avait à cœur que tu reprennes l'affaire, et même si l'architecture ne t'a jamais intéressé outre mesure tu étais prêt à le faire. Avant de lâcher « je veux être comme Ian Gillan » (et, accessoirement, papy).

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Avant de te lancer définitivement dans le rock, tu as été professeur de piano durant quelques années. Premier instrument que tu aies appris, et sans doute encore ton préféré après tout ce temps et malgré l'étendue de tes connaissances musicales. Quoi qu'il en soit, tu as enseigné à Camille Delacour et une chose inattendue s'est produite. Tu es sincèrement tombé amoureux d'elle, mettant ainsi un terme à tout doute. Tu te cherchais encore, à l'époque, tu ne parvenais pas à te poser avec qui que ce soit et n'étais même pas vraiment persuadé d'aimer les filles. Et puis Camille, le rayon de soleil. Camille, ton moment préféré de la semaine, heures pour lesquelles tu vivais. Evidemment, cela semblait fou, presque malsain, mais tu n'avais pour la toute première fois pas le moindre doute sur ce que tu ressentais. Trois ans plus tard, tu faisais face à son père à la sortie de l'un de vos cours:

« Vous devez laisser ma fille tranquille. Je sais ce qui est le mieux pour elle, et elle ne serait pas heureuse avec vous. » Il pose sa main sur ton épaule comme pour se montrer compatissant. « Soyez raisonnable, vous savez que j'ai raison. Si vous l'aimez, et vous l'aimez n'est-ce pas ?, vous devez la laisser tranquille. Ce sera plus simple pour tout le monde, partez et n'essayez pas de reprendre contact avec elle. Elle s'en remettra, et trouvera sans aucun problème un homme qui la mérite. » Tu ne sais pas pourquoi tu l'as écouté. Tu le savais, pourtant, que sa seule envie était de vous séparer. Tu pouvais le comprendre, d'ailleurs, sa petite fille avec une homme de dix ans son aîné, ce devait être difficile à avaler. A l'époque, cela faisait beaucoup. Tu avais vingt-six ans et elle seize lors de votre rencontre. Vingt-neuf, elle dix-neuf, lorsque tu es parti sans rien dire. Vous aviez prévu de vous enfuir, mais tu n'es jamais revenu pour elle. Tu devais la laisser, à un homme qui, effectivement, la mériterait plus que toi. Tu ne pouvais pas lui apporter grand chose, et tu savais qu'il serait en un sens mieux pour elle que tu l'abandonnes. Une fois la douleur passée, elle aurait une vie meilleure que tout ce que tu aurais pu lui promettre. Tu es toujours sur la route, et si tu adores cela tu n'es pas persuadé qu'elle aurait apprécié une vie presque itinérante. C'est ce dont tu as voulu te persuader, des années durant. Dix ans, à vrai dire. Camille n'a pas besoin de toi, Camille est mieux sans toi. Pourtant, tu ne peux t'empêcher d'espérer la revoir aujourd'hui que tu es de retour chez vous.